CONFERENCE INAUGURALE DU CEP :
Voici le communiqué final

DECLARATION      DE     CLOTURE     DES     TRAVAUX :  DECLARATION D’ABIDJAN

  Dans le cadre du lancement de ses activités, le Centre d’Etudes Prospectives (CEP) a organisé en collaboration avec le Secrétariat National de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf), une Conférence inaugurale le 25 octobre 2021, au Palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire à Abidjan, autour du thème central : « La Zone de Libre Échange Continentale Africaine : Un levier pour la sécurité alimentaire en Afrique ». Ce think tank indépendant, a été créé pour promouvoir les politiques de développement vulgarisant les meilleures pratiques managériales ceci en vue de l’amélioration des conditions de vie des peuples.

La Conférence dont l’objectif général était d’approfondir le débat sur la problématique de la sécurité alimentaire en Afrique, dans le contexte de la ZLECAf, a été inaugurée par le Premier Ministre de Côte d’Ivoire, SEM. Patrick ACHI, en présence de plusieurs distinguées et éminentes personnalités parmi lesquelles, SEM. Wamkele Mene, Secrétaire Général de la ZLECAf, SEM. Lionel Zinsou, Ancien Premier Ministre du Bénin, plusieurs Membres du Gouvernement ivoiriens, des partenaires techniques et financiers, le Président du Comité scientifique du CEP, Professeur Pokou Koffi, des représentants du secteur privé, la Société civile, le monde académique, estudiantin et la presse. Ce sont environ 300 participants qui ont pris part à la conférence inaugurale du CEP dont les travaux se sont déroulés comme suit :

  • La cérémonie d’ouverture
  • Les panels de haut niveau

La cérémonie d’ouverture a été ponctuée d’allocutions introductives, prononcées respectivement par Monsieur Sidi Tiémoko Touré, Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Membre Fondateur du CEP (Côte d’Ivoire), SEM. Patrick Achi, Premier Ministre de Côte d’Ivoire, SEM. Wamkele Mene, Secrétaire Général de la ZLECAf et SEM. Xavier Bettel, Premier Ministre du Luxembourg (par visiomessage).

Au terme de la cérémonie d’ouverture, ce sont 03 panels d’experts de haut niveau qui se sont succédés. Ces panels de haut niveau se sont tenus avec un ensemble d’autorités administratives sectorielles et d’experts nationaux et internationaux autour de trois thèmes centraux à savoir :

  • Thème 1 : Des déclarations aux actions : État des lieux de la sécurité alimentaire en Afrique ;
  • Thème 2 : Quelles politiques de facilitation des échanges pour une meilleure disponibilité des ressources alimentaires sur le continent africain ?
  • Thème 3 : Chaînes de valeurs agricoles continentales : Enjeux et défis.
A LIRE AUSSI  Voici les 3 décrets adoptés par le gouvernement

 Au titre du Panel de haut niveau: Panel 1

Les échanges se sont faits autour du thème principal : « Des déclarations aux actions : État des lieux de la sécurité alimentaire en Afrique ». La modération était assurée par Monsieur Emil Kirjas, ancien secrétaire d’État aux Affaires étrangères de la Macédoine du Nord et a vu la participation d’éminentes personnalités qui ont su partager leur expérience sur le sujet.

Les échanges autour du thème et des sous-thèmes couverts conformément à l’agenda ont permis de retenir les recommandations et idées fortes suivantes :

  • Créer des   chaines   de   valeurs   agricoles   régionales   pour stimuler le commerce des marchandises ;
  • Promouvoir le développement du marché agricole et la consommation de produits locaux ;
  • Promouvoir le   libre   échange   intra-africain   et   favoriser l’hétérogénéité monétaire ;
  • Adopter une démarche holistique sur les questions agricoles ;
  • Maitriser les     ressources     foncières,     énergétiques     et hydrauliques pour mieux développer les chaines de valeur ;
  • Négocier des mécanismes de compensation pour le continent Africain moins pollueur ;
  • Accélérer les reformes contre la faim par la recherche, l’investissement massif et les partenariats ;
  • Elaborer des   politiques  de   développement  valorisant   la jeunesse et le genre ;
  • Investir dans l’économie verte avec ses implications sur le transport et l’agriculture ;
  • Intégrer le secteur privé dans le financement de l’agriculture et en faire le levier d’un développement agricole durable ;
  • Encourager les Gouvernements à financer la recherche- développement pour l’atteinte de la souveraineté

Au titre du Panel des experts : Panel 2

Les échanges se sont faits autour du thème principal : « Quelles politiques de facilitation des échanges pour une meilleure disponibilité des ressources alimentaires sur le continent africain? ». La modération était assurée par Monsieur Gérard Amangoua, Directeur Général Adjoint de l’Association pour la Promotion des Exportations de Côte d’Ivoire (APEX-CI), avec la brillante contribution de panelistes, spécialistes dans leurs domaines.

Les recommandations et idées fortes issues des échanges autour du thème et des sous-thèmes sont les suivantes :

  • Augmenter la production agricole par la maitrise de l’hydraulique, la modernisation de l’agriculture, l’amélioration des conditions de conservation des produits agricoles ;
  • Digitaliser le foncier pour faciliter l’accès aux terres cultivables et Investir dans l’irrigation
  • Promouvoir l’accès équitable à la propriété foncière ;
  • Elaborer un modèle africain en capitalisant sur les bonnes pratiques ;
  • Mettre en place un fond communautaire pour la construction
A LIRE AUSSI  Le MIRAH sensibilise les populations des zones concernées

d’infrastructures de transport ;

  • Harmoniser les politiques sectorielles au niveau du continent ;
  • Changer radicalement  les   politiques  d’investissement   en considérant l’agriculteur comme un entrepreneur ;
  • Repenser les systèmes alimentaires et mettre l’accès sur la souveraineté des Etats ;
  • Gérer de façon optimale le cadre écologique dans lequel l’agriculture évolue ;
  • Faire de    la    lutte    contre    la    corruption    une    priorité continentale ;
  • Stabiliser le marché des produits

Au titre du Panel des experts : Panel 3

Les échanges se sont faits autour du thème principal : « Chaines de valeurs agricoles continentales : Enjeux et défis » subdivisé en sept sous-thèmes. La modération était assurée par Mme Kaba Nialé, Ministre ivoirienne du Plan et du Développement, Membre fondateur du CEP sur la base des riches contributions d’experts avérés.

A l’issue des échanges, l’on peut retenir les points saillants et recommandations ci-après :

  • Impliquer le secteur privé et la société civile dans la lutte contre la déforestation ;
  • Inciter toutes les filières à la pratique de l’agroforesterie ;
  • Renforcer le lien éducation et culture de l’arbre en instituant le planting d’arbres comme critères de passage en classe supérieure ;
  • Mécaniser l’agriculture et développer l’agroindustrie pour faire face à l’insécurité alimentaire ;
  • Faciliter l’accès au financement avec un taux de 0% pour les femmes et les jeunes ;
  • Développer la prospective en matière de sécurité alimentaire avec une projection sur le long terme ;
  • Elaborer des politiques et stratégies cohérentes et pérennes en identifiant les chaines de valeurs prioritaires pour garantir la souveraineté alimentaire;
  • Mettre en place un centre de prospective des métiers et des compétences ;
  • Atténuer les causes des conflits affectant la sécurité alimentaire ;
  • Abandonner  les    approches    d’hier    et    favoriser    le changement de paradigme porté par la prospective. Au terme de cette journée de travaux riche en leçons apprises et recommandations, les principaux résultats obtenus sont :
  • la disponibilité de données actualisées permettant de faire l’état des lieux de la sécurité alimentaire ;
  • la disponibilité d’un bilan de l’impact de la COVID-19 sur la sécurité alimentaire en Afrique ;
  • la disponibilité d’un bilan des mécanismes mis en place pour réduire l’impact des menaces transnationales (sécuritaires et sanitaires) sur la sécurité alimentaire ;
  • Des propositions cohérentes pour l’amélioration de l’interaction entre la sécurité alimentaire, l’agriculture et la déforestation ;
  • l’identification des contraintes liées au financement des programmes d’urgence pour la réalisation de la sécurité alimentaire ;
  • la proposition de solutions en termes de réformes structurelles et d’approches nouvelles pour améliorer la productivité agricole ;
  • l’identification des opportunités offertes par la ZLECAf pour atteindre la sécurité alimentaire en Afrique ;
  • la disponibilité de propositions concrètes à l’endroit des différents acteurs sur les actions à prendre pour mettre fin à̀ l’insécurité alimentaire chronique en Afrique et la contribution de la ZLECAf dans l’atteinte de cet objectif ;
  • l’installation d’une commission chargée de développer un Plan d’action de la mise en œuvre de la Déclaration d’Abidjan sur la sécurité
A LIRE AUSSI  Inauguration d’un centre de formation dédié à la fabrication et à la commercialisation du Surimi

Pour conclure, la conférence inaugurale du CEP a été l’occasion d’échanges francs et constructifs entre tous les acteurs qui interviennent dans la sécurité alimentaire et permet ainsi de poser les jalons du centre et de ses travaux à venir. Ce rassemblement international a permis de fournir non seulement des données actualisées sur la sécurité alimentaire en Afrique, mais également de tirer les leçons et partager les expériences vécues ainsi que les politiques mises en œuvre tant pour contenir l’insécurité alimentaire et la faim que pour relancer les économies nationales. Enfin, les recommandations issues de la présente conférence inaugurale seront traduites en plans d’actions en lien avec les structures partenaires et les experts associés.

Fait à Abidjan le 25 octobre 2021

Lu par Dr N’guessan koffi, Ministre ivoirien de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage,  Membre fondateur du CEP

LE COMITE SCIENTIFIQUE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Leave a comment
scroll to top